Physique, Caractère & Histoire

Elle aurait bien aimé crever de façon héroïque, avoir une mort utile. Laisser de côté son existence pour le bien de tous, et que les gens se souviennent d'elle aussi. Oui, un sacrifice digne du cinéma Hollywoodien, ça lui aurait bien plu. Seulement, dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça.
Certes, c'est étrange de commencer une histoire par la fin. Dans le cas de Taylor, on pourrait presque dire que la fin, ç'a été le début. Du coup, ce qui se passe avant, oui, c'est une histoire assez futile, pas très intéressante à raconter. Bon, vu que j'suis le narrateur et que je suis payé pour écrire ladite biographie, je vais quand même le faire.  Taylor L. est née, a vécu (pas longtemps, je vous l'accorde) et est morte. Game over.
Dans un sens, peut être que ça ne la dérangeait pas. Peut être même que sur le coup, elle a pensé que ce serait pas plus mal comme ça.
Comment ça, « le début de l'histoire »? Bon sang, mais j'ai un auditoire exigeant aujourd'hui. Oh, et puis si ça peut vous faire plaisir, après tout... La petite Taylor était née par un soir orageux d'hiver, et.... Non mais vous croyez vraiment que quelqu'un a fait attention à la météo qu'il faisait ce jour là ? Eh oh, je voulais juste voir si vous réagissiez. Sérieusement, mettez vous cette idée dans la tête : la vie n'est pas un film.
Donc, je disais. Fille unique d'une famille on ne peut plus banale. Des parents aimants, sans pour autant être trop collants. Elle allait dans un lycée à quelques pas de chez elle. C'était une ado comme y en a des tas d'autres. Le genre pas très bavarde, et légerement asociable, en fait. D'accord, par moments, elle était un peu tordue – quand elle cachait sa timidité derrière un faux mépris, ou qu'elle se faisait passer pour une snob pour ne pas que les gens remarquent qu'elle avait peur des foules. Certes, c'était stupide – qui ne l'est pas à cet âge là ? À côté de ses études, elle jouait de la musique. De la guitare principalement, et elle chantait parfois. À vrai dire, elle chantait probablement plus souvent qu'elle ne parlait. Et elle pouvait rester des heures assise sur son lit à gratter les cordes, en journée. Elle aurait aussi pu le faire de nuit si ses parents n'avaient pas menacée à maintes reprises de jetter l'instrument adoré si elle ne les laissait pas dormir, d'ailleurs. Sans être particulièrement intelligente, c'était une bûcheuse – les notes en elles-même ne l'intéressaient pas plus que ça, mais c'était la compétition qui lui plaisait. La fierté d'être première, qu'elle retrouvait aussi en sport – encore un de ses domaines de prédiléctions. À bien y réfléchir, ce sont peut être un peu ces derniers qui furent à l'origine de sa perte.
C'était un soir calme, peut être un peu trop. À ce moment là, elle était probablement inconsciente du nombre d'erreurs qu'elle commetait – se balader seule et sans téléphone, dans un pays inconnu et à une heure avancée de la nuit qui plus est. Elle était venue en France voir son cousin et ses amis, musiciens eux aussi. Elle avait passé une des meilleures semaines de son existence – ils avaient passé leur temps à faire de la musique, regarder des séries et jouer à des jeux vidéos. Et puis, elle avait du partir, parce qu'il allait bien falloir qu'elle rentre chez elle un jour et qu'elle avait quand même un billet d'avion réservé. Sauf que bon, elle s'amusait tellement qu'elle avait repoussé l'heure de son départ, pensant qu'après tout des trains il y en avait toutes les heures.
Pas à ces heures là, apparement. Elle aurait du être à l'aéroport, mais le prochain train ne passait pas avant deux heures. Elle ne savait pas encore comment elle allait faire puisqu'il était trois heure vingt sept du matin et que son avion décollait à six heures, mais elle n'avait pas pour autant voulu appeler ses parents – ça lui arrivait souvent de faire des choses stupides comme rater le dernier train du soir malgré maintes recommandations, mais c'était pas en se faisant hurler dessus qu'elle allait arranger les choses. Et puis, elle avait un peu peur, là, toute seule. Elle ne voulait pas non plus rentrer chez son cousin – ils avaient le même âge, mais raisonnable comme il était, il aurait absolument tenu à appeler ses parents pour leur annoncer avec son ridicule accent français qu'elle avait un problème avec son avion. Elle avait eu tout le mal du monde à les convaincre de la laisser partir seule à l'étranger, sous prétexte d'améliorer son français. Et elle s'était amusée comme jamais. Elle ne pouvait pas foutre en l'air ses chances de remettre ça à une autre fois. La jeune fille en était encore à se demander ce qu'elle aurait bien pu faire quand elle entendit les cris. Une voix masculine qui devait avoir à peu près son âge, et où se mêlaient détresse, peur et colère. Elle réalisa ensuite qu'ils venaient de la rue adjacente - éclairés par la faible lueur d'un réverbère, deux silhouettes semblaient en plein conflit. Ah, non - en fait, une silhouette demandait d'une voix menaçante le fric de l'autre. C'était légèrement moins équitable.
Dieu sait ce qui se passa alors dans la tête de Taylor. Peut être était-ce dû à son état de fatigue, ou au stress des transports en commun, ou encore parce qu'elle avait bu trop de Coca et que ça la réussissait jamais. Peut être aussi qu'elle avait lu trop de livres ; quoi qu'il en soit, le fait est que l'adolescente fit alors la chose la plus débile de sa - courte - existence.
Elle lâcha son sac et s'élança vers les deux personnes. Elle avait pensé qu'elle aurait l'avantage de la surprise, que l'arrivée d'un témoin ferait fuir l'agresseur. Ça aurait pu être le cas si ledit témoin avait mesuré plus d'un mètre cinquante cinq.
A bien y réfléchir, l'homme avait du être très amusé lorsqu'il avait vu Taylor arriver sur lui. Évidement, il n'avait pas pris au sérieux la menace que représentait cette petite brune. A vrai dire, c'était légitime. Ce jour-là, Taylor portait un jean bleu foncé et un t-shirt un peu trop grand pour elle, ce qui mettait en évidence ses bras un peu trop maigres à son goût. Ses vielles Doc Martens commençaient à se faire petites, ce qui l'empêchait de courir à son rythme. Ses longs cheveux châtains ne contribuaient pas à la vieillir - bien au contraire, sa frange lui donnait l'air plus jeune encore qu'elle ne l'était vraiment. Si elle avait porté un débardeur, on aurait pu voir sur son épaule une cicatrice encore toute jeune qu'elle avait récupérée en faisant une chute en escalade quelques mois plus tôt - mais même avec des cicatrices, elle n'aurait jamais pu avoir l'air d'une dure à cuire. La faute à sa peau presque pâle, à ses yeux clairs, à ses joues qui se rougissaient pour moins que rien.
A bien y réfléchir, si elle avait pu insérer un fond sonore, elle aurait probablement mis une musique lente où chacune des notes aurait été comparable à une plainte douloureuse. Si elle avait pu écrire le scénario de sa mort, elle aurait remarqué que son agresseur avait un couteau. Se serait laissé le temps de lui placer quelques coups de poings avant d'être empalée sur l'arme. Aurait, par son sacrifice, sauvé la vie de la victime. Une fois de plus, le problème de la vie, c'est qu'on a pas son mot à dire sur le scénario ; c'est ainsi que Taylor Langdon, adolescente Californienne de seize ans, mourut dans le silence nocturne d'une rue Parisienne où elle n'avait rien à faire pour tenter de protéger un garçon qu'elle ne connaissait même pas.
On ne retrouva pas son corps ; ses parents pleurèrent la disparition de leur unique enfant. Ses rares amis pensaient à elles, parfois.
Et elle ? A vrai dire, elle ne s'en souvient pas très bien. Elle sait juste qu'elle est resté inconsciente - mais combien de temps ? - et puis il y avait une lumière. Tellement forte qu'elle a du laisser tomber le confort insensible de la mort pour reprendre conscience. Sur le coup, ça l'a un peu énervée - mais elle était encore dans les vapes, donc elle ne s'en est pas vraiment rendue compte. Ensuite... Que s'est-il passé, ensuite ? "Bonne question, tiens !" vous répondrait-elle probablement. Tout porte à croire qu'elle a passé un accord pour occuper son temps libre de morte. Et quand je dis tout porte à croire, je parle pas que de la façon dont elle arrive parfois à transformer son bras en tas d'os, ou de la faux qu'elle aime bien se trimballer. Elle n'a pas tant changé depuis qu'elle a rejoint le Pensionnat.... Bon, elle avouerait sans peine que le maniement de la Faux, c'est quand même mille fois plus cool que les maths. Cela dit, placer une faux dans les mains d'une associable hyper-susceptible et timide n'est peut être pas une si bonne idée. Donc, elle est pas méchante, mais la titillez pas, hm ?

       Derrière l'écran

Âge: J'parle pas aux inco...15 ans, 15 ans. Sexe: unicorn. Comment t'as découvert le forum? : Un topsite j'crois. En fait j'ai passé un moment à surfer sur les topsite les partos et les annuaires à la recherche d'un rp sympa, et c'est celui là qui a retenu mon attention *^* T'en penses quoi? Un avis? Un commentaire? Le contexte roxxe. Le reste du fo' aussi en fait. VOUS ÊTES TOP J'VOUS AIME DEJA JE -   T'es parrainé? Nope nope. Dis-nous le code! Longue vie à la citrouiiiille. (avec moins de i peut être mais j'voulais créer une intensité dramatique. Oui cette phrase ne veut pas dire grand chose.) Rien à ajouter?   Revenez, gentils membres T-T *regard désemparé vers la cb* GEORGE CLOONEY IS INSIDE WOUHOU. (avouez, ça peut marcher que dans une pub ce genre de truc non ? Même moi j'y serais pas allée.) (j'étais pas inspirée, sur le coup, je crois.) (ah et mon bidule est loin d'être fini, je voulais juste poster au cas où mon PC plante histoire d'avoir une ébauche à reprendre ensuite   )