Invité Invité | Sujet: Les objets ne partent pas en vacances à Ibiza [Libre] Lun 4 Nov - 16:37 | |
| Anko n'était pas du genre à perdre les choses, du moins pas si elle s'en servait tout les jours. Pourtant voilà, quand elle était revenue dans sa chambre après une rapide sortie nocturne, elle avait noté la disparition de plusieurs objets. Et à moins d'être hantées par un fantôme, les couvertures ne disparaissent pas des chambres. Mais à vrais dire, la couverture n'était pas le plus problématique : plus ennuyant, c'étaient les lanières lui servant à accrocher ses dagues qui s'étaient volatilisées. En les cherchant, Anko avait aussi remarqué la disparition d'une boussole qu'elle avait eut on-ne-sait-comment, et dont elle ne se souvenait en fait même plus de l’existence : mais le fait était que la jeune femme avait été volée, car comme dit précédemment, les objets ne décident pas tout seuls de partir en week-end à Ibiza... du moins normalement. Enfin, n'ayant pas non plus l'intention de repartir en vadrouille dans le pensionnat à plus de trois heures du matin, elle avait décidé d'attendre le petit matin. Et c'était ainsi, qu'au petit jour, la démone avait quitté sa chambre, d'une humeur légèrement mauvaise.
La jeune femme arpentait les couloirs du pensionnat d'un pas lent et calme, et seul ses yeux trahissaient un léger agacement. Après tout, elle n'avait pas que ça à faire, chercher ses affaires dans tout le bâtiment à six heures du matin. Les couloirs, eux, étaient vides, bien sûr. Au moins, la démone ne serait pas dérangée. Plus d'une demie-heure qu'elle errait dans le pensionnat, vêtue d'un haut et d'une jupe du style uniforme, noir, assortis de colans sombre et d'un foulard blanc attaché négligemment. Oh, comme toujours, elle avait cette classe sombre et mauvaise qu'avait les démons, et, marchant seule à une telle heure, elle paraissait plutôt effrayante. Elle se rendit brusquement compte que ces pas l'avaient amenés au plus profond des murs du bâtiments, là où seuls les vampires et quelques aventuriers dans l'âme osaient venir. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici, dans les souterrains -prêt de vingt ans qu'elle était là, autant dire qu'elle connaissait le pensionnat comme ses pieds, bien que n'ayant aucune affinité particulière avec ses pieds-. Si l'endroit ne l'effrayait en rien, elle ne l’appréciait pas non plus fortement, lui préférant le bois sombre non loin du bâtiment. Les pas de la jeune femme la menèrent encore plus loin, et bientôt elle reconnut la vieille porte, terriblement ancienne, qui semblait renfermé de l'autre côté les pires horreur. Mais il en fallait bien plus pour effrayer la fille d'Alastor et de Lilith, et c'est sans la moindre crainte qu'elle passa cette porte.
Devant elle, de nombreux barreaux, rouillés ou brisés, formant plusieurs petites cellules. Elle y reconnut la prison. Que c'était-il passé, ici ? Des suicides ? Des meurtres, peut-être ? Après tout, nul ne savait ce qui pouvait se dérouler dans les prisons, dans les temps reculés -comme de nos jours-. Cela allais des parties de dames avec des bâtons aux rituels sataniques. Peu de gens venaient ici, c'était clair. A un ou deux endroits, Anko pouvait voir de petites gouttes d'eau tomber, crées par la simple humidité. Le sol de pierre était même en miette, à certains endroits, se mêlant avec la terre. Ici, dans cet endroit où seul son œil gris-bleu brillait, dans ce qui semblait être son élément -un mode de terreur et de ténèbres-, la démone semblait être une reine : elle avançait, sans la moindre inquiétude, toujours à la recherche de ce qui lui appartenait. Il n'y avait aucune bonne raison que ses biens aient été déposés ici, puisque peu de gens y venaient. Mais ses pas l'y avaient conduits, alors elle cherchait. Faire confiance à son instinct. |
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